Louis Bellemare journaliste
10 février 2022
Dans un pré regorgeant
De bourgeons nouveau-naissants
Là reposait le Laurus Nobilis
Ouvrant une histoire fondatrice
La naissance d’un légionnaire
La montée d’un militaire
Le pouvoir d’un sénateur
L’aspiration d’un empereur
Dans les plaines et les champs
Le plus grand des conquérants
Une campagne militaire
Au succès planétaire.
Sous la puissance d’un étendard
Symbole de l’aigle d’or
Tous devenaient pillards
Sous le nom de Jules César
De la Gaule à l’Illyrie
De l’Égypte à la Syrie
Un empire s’agrandit
En même temps que ses ennemis
La plèbe et les rats
Errant dans le Colisée
La trappe du triumvirat
Le piège pour nous contrôler
Du pain et des jeux,
Du sang sous les yeux
Du pain et des jeux,
La devise des paresseux
Le tremblement de la Terre
Venant droit des Enfers,
En réplique au tonnerre
De la puissance de Jupiter
Exprimant sa colère
Fomentant des éclairs
Les lamentations d’un père
Sur les pierres d’une nouvelle ère
Déchirant la lumière
Déchainant toutes les mers
Semant une discorde amère
Tel était le nerf de la guerre
La décadence s’installa
La capitale se mitigea
Le Sénat se divisa
Préparant le prochain attentat
La vengeance de Pompéius
Et la haine d’un Brutus
Contre le dictateur du consensus
Pontifié de Marcus Antonius
Senatus populusque romanus
La devise du Premier Empire italien
Le Sénat et le peuple romain
L’héritage du dernier républicain
Un manque de communication
Sectaire, séparé en divisions
Il leur fallait bien plus qu’une manifestation
Pour déclencher une rébellion
Commençant les perturbations
Créant dans les provinces l’agitation
Ralliant tous les manifestants
Pour les transformer en combattants
Se répandant comme une épidémie
Il se créa une sorte de tsunami
Veni, vidi, vici
C’était la Fin à priori
Fin de l’insurrection
Début d’une autre sédition
Course au pouvoir
Dans la nuit, dans le noir
Douleur dans l’abdomen
Murmurant ma dernière messe
Avant de chanter le requiem
Cum vestrum ad patres
Voulant créer une oligarchie
Une démocratie digne de Kadhafi
Par ma dynastie, je finis trahi
Tu quoque mi fili
Dans un pré clairsemé
D’anciennes fleurs fanées
Là reposait le Laurus Nobilis
Refermant l’histoire d’un préjudice
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