Isabelle D'Amours, enseignante de français
27 avril 2022
Cette année encore, dans les classes de madame Érika Dugas et d’Isabelle D’Amours, les élèves ont dû imaginer un “avant” ou une suite à l’excellent poème de Jacques Prévert, Le déjeuner du matin. Voici les 3 perles que nous avons choisi de partager avec vous. Bonne lecture!
Et puis, un jour
Nicholas Labrie, groupe 47
Tu entres, je suis là à t’attendre
Je suis assise à cette table, sans rien comprendre
J’attends avec impatience que tu me souries
Que t’ai-je fait pour subir ce mépris
Toutes ces années où tu m’as aimée
Toutes ces années à me dorloter
Chaque jour, je vois cette tristesse en toi
J’aimerais tant te serrer contre moi
Dis-moi au moins que tu vas bien
Regarde-moi, parle-moi, explique-moi
Je t’aime, sans toi, je ne suis rien
Regarde-moi, parle-moi, explique-moi
Et puis un jour, tout a basculé
De là-haut, j’ai réalisé avec chagrin
Que tu dois poursuivre sans moi, ton chemin
À bientôt mon amour, mon chéri, mon bien-aimé
Un triste matin
Laeticia Barbeau, groupe 46
Je prenais mon petit café matinal
Mais ce matin-là, une chose était anormale
Mon pire cauchemar était devenu réel
Mon courage avait perdu ses ailes
Je n’avais pas la tête à lui parler à ce moment
Ce que j’allais lui dire était dégrisant
Je n'en avais point dormi de la nuit
Mes cernes descendaient jusqu’à l’infini
J'ai fini mon café et je suis parti
Sans même y dire un simple petit adieu
Elle me regardait partir mais n’a rien dit
Elle me regardait d’un regard disgracieux
La veille, je m’étais fait virer
Nous avons perdu notre petite maison
Ma mère ne voulait pas nous aider
Maintenant, comment lui annoncer cette information?
Une horrible matinée
Eugénie Royer, groupe 45
Mon estomac se nouait
Je réfléchissais, je me sermonnais, je me tuais
Je ne pouvais voir cette relation se finir
Par ma faute, je le faisais souffrir
Depuis deux jours, aucun mot ne sortait
Son silence si bruyant me terrorisait
J’avais besoin de lui parler
Lui ne voulait pas m’écouter
Si seulement j’avais contrôlé mes pulsions
Si seulement j’avais vu les conséquences de mes actions
La culpabilité hantait ma conscience
Je n’aurais jamais dû briser sa confiance
Il vivait une double trahison
Son meilleur ami et moi avions agi sans raison
Il s’imaginait nos deux corps se mélanger
Comme le lait et le café
Comments